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Feurs - Place du 11 novembre/rue du Rozier


Dans le cadre de la réfection des voiries et du renouvellement des réseaux sur la place du 11 Novembre et dans la rue du Rozier réalisés par la ville de Feurs, une opération d’archéologie préventive a été prescrite par le Service Régional de l’Archéologie Rhône-Alpes et confiée à la société Archeodunum du 7 au 25 juin 2010.
L’intervention porte sur deux tranchées larges de 1,5 m, la première d’axe nord-sud, réalisée à l’ouest de la place du 11 Novembre, sur une longueur de 44 m entre le monument aux morts et la chapelle des Martyrs ; la seconde, d’axe est-ouest, perpendiculaire à la précédente au niveau de son extrémité nord, s’étend à l’est en direction de la rue de Brosse sur une longueur de 68 m. Cette opération a donc livré essentiellement des données stratigraphiques complétées ponctuellement par la fouille de petites surfaces.
L’emprise concernée se situe à l’est du forum. Elle s’articule avec l’opération réalisée en 2009 à l’extrémité orientale de la rue de la Varenne, laquelle avait permis de repousser les limites connues des secteurs bâtis à l’est de l’agglomération, et avait confirmé l’existence d’un îlot 4 au nord-ouest de la place du 11 Novembre (Freudiger 2009).
Au cours de cette opération, aucune occupation antérieure à l’Antiquité n’a été révélée.
Pour la période gallo-romaine, les vestiges se concentrent à l’angle des deux tranchées. Deux états d’occupations majeurs ont été identifiés. Le premier se caractérise par le développement de l’îlot 4 à l’intérieur duquel un local semi-enterré de 56 m 2 a été reconnu. Pour cet état, un terminus ante quem nous est fourni par le réaménagement du local au cours d’une seconde phase d’occupation, notamment par la mise en place d’un remblai de démolition recelant de la faune et de la céramique datant de l’époque du règne de Tibère. Les lots de faune et de céramique mis au jour dans le remblai de démolition suggèrent la présence dans le secteur d’une population probablement aisée à cette époque. Ce deuxième état se caractérise également par l’extension du bâti vers l’est avec l’apparition d’une construction de solins de galets et la présence de canalisations d’orientation nord-sud.
Après l’abandon de ce quartier, les maçonneries sont récupérées au cours de l’Antiquité tardive voire de l’époque médiévale.
Ensuite, des amendements par apport de terre ont probablement été pratiqués pour la mise en culture de ces terrains, permettant le développement des « terres noires » que l’on observe d’un bout à l’autre des tranchées, et, qui recouvrent les niveaux de démolitions antiques.
Malgré des fenêtres d’observations réduites, cette opération a permis d’attester la présence de l’îlot 4 dès les premiers temps de la ville antique de Feurs dont la fondation est située vers 10 – 20 ap. J.-C., et de montrer l’évolution d’un quartier d’habitation par une extension du bâti, pouvant être à l’origine d’une création d’îlot.


Revue de presse :

  • Le Progrès 2010 " Les fouilles préventives ", Le Progrès, p.16. (08/07/2010)

Bibliographie scientifique :


Commune : Feurs

Adresse/lieu-dit : Place du 11 novembre/rue du Rozier

Département/Canton : Loire

Année de fouille : 2010

Période principale d'occupation : Antiquité

Autres périodes représentées : Epoque contemporaine

Responsable d'opération : Catherine LATOUR

Aménageur : Ville de Feurs

Raison de l'intervention : Aménagement de réseaux

Type de chantier : Sédimentaire (Fouille préventive)