Archives de catégorie : Antiquité

Une occupation rurale du premier Moyen Âge à Bavois (Vaud)

Une occupation rurale du premier Moyen Âge à Bavois (Vaud)

Les résultats issus du diagnostic mené en novembre 2020 sur la parcelle 243, au lieu-dit En Martherey, ont donné lieu à un avis favorable de l’Archéologie Cantonale de l’état de Vaud pour qu’une fouille soit entreprise les mois suivants. L’opération, conduite en janvier-février 2021 puis en juin de la même année, a concerné une superficie d’un peu plus de 2000 m² et a livré près de 245 structures en creux, principalement des trous de poteau. Les traces diffuses d’une fréquentation protohistorique puis antique et plusieurs phases d’occupation, allant du haut Moyen Âge au XIIIe s., ont pu être reconnues.

Un site fréquenté depuis la protohistoire

Le site se trouve à l’emplacement actuel d’un verger, au cœur du village de Bavois, sur un terrain accusant un léger dénivelé en direction de la plaine de l’Orbe s’étendant plus à l’ouest. Les structures apparaissent à une cote comprise entre 456,49 m et 460,84 m. L’extension maximale du gisement archéologique n’a pu être appréhendée, les vestiges de ces occupations se prolongeant en dehors de l’emprise de fouille, en direction du nord et du sud-est notamment.

Une quinzaine de tessons de céramique pouvant être associés à la Protohistoire au sens large ont pu être collectés, sur le toit du substrat géologique ou dans le comblement de certaines structures en creux. Ce matériel a aussi été découvert en position secondaire dans le remplissage d’aménagements assurément médiévaux.

Une vingtaine de fragments de céramique, dont les termini post quem se situent entre les IIe et Ve s., ont pu être collectés dans le comblement de structures en creux. Peu abondants, les éléments identifiables sont plutôt caractéristiques de l’Antiquité tardive. La plupart de ces fragments semble donc avoir été découverte en position résiduelle et ces quelques éléments ne suffisent pas à attester l’existence de vestiges du Haut-Empire romain sur ou à proximité immédiate du site.

Parcelle en cours de fouille.
Le fond de cabane St 102 en cours de fouille.
Le fond de cabane St 102 recoupé par la structure en creux St 15.

Une occupation principale du premier Moyen Âge,

La majorité des creusements mis au jour se rattachent au premier Moyen Âge (époques mérovingienne et carolingienne). Un fond de cabane muni de quatre poteaux corniers, d’un trou de poteau central et d’une tranchée d’implantation des parois a par exemple été mis au jour à l’est de l’emprise investiguée. Son comblement a livré une quinzaine de tessons de céramique bistre et quelques charbons pour lesquels une analyse radiocarbone a été réalisée et dont les résultats ont donné un âge calibré situé entre 410 (95.4%) et 550 cal. AD. Quelques plans de bâtiments ont pu être proposés, parmi lesquels celui d’un édifice à deux nefs et pignon en abside dont l’abandon pourrait se situer au cours du IXe s.

La structure semi-enterrée St 52.
La structure semi-enterrée St 52, vue en coupe.
La structure semi-enterrée St 52 - détails des couches de charbons et rubéfaction.

Qui se poursuit jusqu’au XIIIe siècle.

 Au cours du second Moyen Âge, le site est toujours occupé mais semble l’être de façon plus sporadique. Une structure semi-enterrée, conservée jusqu’à 1,30 m de profondeur, est installée dans la partie orientale du site. Son fond est percé de plusieurs trous de poteau implantés peu profondément et d’un semis de trous de piquet interprétés comme les vestiges d’un ou de deux métier à tisser. Son abandon intervient aux alentours du XIIe s. Plus au nord-ouest, un cellier muni de quatre poteaux corniers a également été découvert. Un important niveau charbonneux déposé sur le fond de la structure a permis de le dater du XIIIe s. Il pourrait, en cela, être contemporain des quelques trous de poteau situés en limite sud-est d’emprise et rattachables à un vaste bâtiment de plan probablement quadrangulaire.

Opération d’archéologie préventive conduite en 2021 sur la commune de Bavois en amont d’un projet immobilier.

Prescription et contrôle scientifique :
Archéologie cantonale du canton de Vaud

Maîtrise d’ouvrage : Particulier

Opérateur archéologique : Archeodunum SA

Responsable : Xavier PETIT

Équipe de fouille

    • Xavier Petit (RO)
    • Yann Buzi
    • Benoît Pittet
    • François Menna
    •  Sandrine Oesterlé
    •  Christophe Henny
    •  Pascal Ducret

Des occupations du néolithique à l’antiquité à Lonay (Vaud)

Des occupations du néolithique à l’antiquité à Lonay 

Dans la zone industrielle de Lonay (Vaud), un projet de construction d’un ensemble d’activité avec parking souterrain du nom d’Ideal Park a été précédé d’une intervention d’archéologie préventive qui a conduit à la découverte d’un site multi-phasé.Sur un total de plus de 1500 m2, des vestiges du Néolithique moyen I jusqu’à la période antique ont pu être mis au jour. 

Des vestiges depuis le néolithique …

Les vestiges les plus anciens correspondent à une phase de défrichement durant le Néolithique moyen I avec des traces disséminées évoquant une installation humaine au Néolithique moyen II. Cette dernière, mal définie spatialement, semble malgré tout présente sur la grande majorité de l’aire investiguée. L’âge du Bronze représente toutefois la plus grande partie des indices archéologiques découverts sur ce site. Un corpus de céramique protohistorique riche de plus de 750 tessons a pu être étudié. La mise en commun de ce mobilier avec les vestiges de deux habitats brûlés a permis de caractériser une installation de l’âge du Bronze moyen/récent puis, directement adjacent, un aménagement au Bronze final. Le premier est matérialisé par un plancher carbonisé sur place lié à une petite quantité de mobilier tandis que le second est visible sous la forme d’une couche de démolition dense et riche en céramique. Les vestiges de l’âge du Fer, représentant la phase la moins fournie du site, ne permettent pas de qualifier l’extension ou le type d’aménagement lié mais témoignent d’une pérennisation de l’occupation du site malgré une forte dynamique fluviatile. Cette dernière, probablement intrinsèquement liée à l’attrait des communautés humaines pour cet espace, est aussi la raison du mauvais état de conservation des structures et du mobilier.

Solin de l'Age du Bronze.
Fosse de l'Age du Bronze en coupe.
Structure d'habitat brûlé, Age du Bronze.

… jusqu’à l’antiquité

L’Antiquité, dernière période chronologique attestée, est notamment représentée par un réseau de fossés interconnectés pouvant évoquer une organisation parcellaire. La plupart de ces vestiges sont toutefois connexes avec les fouilles subséquentes menées sur la parcelle voisine de Lonay, Dessous le Motty et leur mise en commun permet une compréhension plus extensive des dynamiques d’occupation. Une continuité de l’occupation du site de Lonay, Ideal Park depuis le Néolithique moyen jusqu’à l’Antiquité est d’ores et déjà attestée par les trouvailles de cette campagne.

Vue zénithale d'un foyer d'époque romaine
Fosse d'époque romaine en coupe.
Coupe de référence

Opération d’archéologie préventive conduite en 2022 sur la commune de Lonay en amont de la  construction d’un ensemble d’activité avec parking souterrain.

Prescription et contrôle scientifique :
Archéologie cantonale du canton de Vaud

Maîtrise d’ouvrage : Particulier

Opérateur archéologique : Archeodunum

Responsable : Guillaume NICOLET

Équipe de fouille

  • Guillaume Nicolet (RO),
  • Ryan Hughes,
  • Aurélie Dorthe,
  • Alain Steudler,
  • Bénédicte Oulevey,
  • Céline Mahé,
  • João Abreu,
  • Sandro Bolliger,
  • Yann Buzzi

Du terrain au laboratoire, une équipe d’archéologues au cœur de l’opération de Sainte-Hermine (Vendée)

Du terrain au laboratoire, une équipe d’archéologues au cœur de l’opération de Sainte-Hermine (Vendée)

Suivez en vidéo le travail de archéologues sur le site protohistorique et antique de Sainte-Hermine (Vendée). Au cours de l’année 2024, une équipe d’Archeodunum a mené une fouille archéologique sur 4,5 hectares au sud de la commune, en amont de l’extension du parc d’activités Vendéopôle Atlantique. Plus de 1200 vestiges ont été mis au jour, révélant des monuments circulaires datés entre la fin de l’âge du Bronze final et le premier âge du Fer, puis un vaste domaine rural de la fin de la période gauloise auquel succède rapidement un nouvel habitat au début de l’Antiquité.

Du terrain au laboratoire, une équipe d’archéologues au cœur de l’opération de Sainte-Hermine (Vendée) ’

Une opération archéologique dirigée en 2024 par Jimmy Ménager (Responsable d’opération – âge du Fer) à Sainte-Hermine « Les Rondais » (Vendée)

Remerciements : Les archéologues présents sur la fouille Suzon Boireau, Shannah Barbeau, Laetitia Cure, Florian Diochet, Rudy Jemin, Emilie Masson, Valentin Walter, Aurélien Beauvisage, Elodie Jadelot, Kevin Schaeffer, Julien Alleau, Jimmy Ménager Les archéologues spécialistes du mobilier archéologique Elodie Jadelot, Priscille Dhesse, Lola Trin-Lacombe, Chloé Poirier-Coutansais, Valentin Lehugeur, Clément Chavot, Aurélie Ducreux, Alexandre Polinski, Kevin Schaeffer, Mariane Alascia-Morado, Moussab Albesso, Gwendal Gueguen, Geoffrey Lebley et Rudy Jemin, François Meylan, Chloé Poirier-Coutansais , Jimmy Ménager.

Images : Niels Adde, PPID et l’équipe de fouille
Montage / Animations : Niels Adde
Musique Alex, INPLUSMUSIC, MadEars, NeoTunes, NewArtistMedia, Serjilio
© Archeodunum SAS, juillet 2025

Retrouvez la notice complète du site

Sous la place et sous le parvis : 5000 m2 d’archéologie à Clermont-Ferrand

Sous la place et sous le parvis : 5000 m2 d’archéologie à Clermont-Ferrand

L’essentiel des découvertes réalisées à la place des Carmes

Plusieurs années de recherches archéologiques sous l’égide de l’Etat

C’est depuis 2019 que les archéologues d’Archeodunum accompagnent le réaménagement de la place des Carmes, une opération d’urbanisme pilotée par Clermont Auvergne Métropole. Les fouilles ont été prescrites par le Service régional de l’archéologie (DRAC), qui contrôle également le bon déroulement du travail. Les découvertes sont remarquables et racontent l’évolution de ce secteur de Clermont-Ferrand entre l’époque romaine et aujourd’hui.

À l’époque romaine, dans les faubourgs d’Augustonemetum

Dans les premiers siècles après J.-C., nous sommes dans la marge nord-est de la ville d’Augustonemetum. Cette zone de faubourg est traversée par une voie d’axe nord-sud avec trottoirs et réseaux hydrauliques, et bordée par un long bâtiment. Plus loin vers l’ouest, d’autres bâtiments orientés différemment pourraient appartenir à un domaine agricole. Ces zones dé périphérie accueillent également des espaces funéraires. L’un d’entre eux offre une remarquable et émouvante association de jeunes enfants et de chiens.

Une modeste résurgence au début du Moyen Âge

À la fin de l’Antiquité, la ville se rétracte. Durant le haut Moyen Âge (vie – ixe siècles), de modestes constructions occupent l’ancienne rue romaine, signalant un changement d’usage. Des silos enterrés, fosses destinées à la conservation des céréales, complètent cet habitat. À l’ouest, quelques tombes sont installées dans les ruines des bâtiments romains.

Des bâtiments et des morts dans l’orbite de l’abbaye de Chantoin

Le Moyen Âge central (autour du xiie siècle) voit l’émergence de puissants bâtiments, souvent dotés de caves. Le stockage et la production agricole sont également attestés par 98 silos enterrés, que les archéologues ont retrouvés dans toutes les zones explorées. Mais la découverte majeure pour cette période a eu lieu au nord-est de la place actuelle, entre le parvis des Carmes et le viaduc de l’avenue G. Couthon : un vaste cimetière, abritant plusieurs centaines de tombes. Il est probable que tous ces éléments se rattachent à l’abbaye de Chantoin, un important établissement religieux fondé quelques siècles auparavant et encore mal localisé, mais que les découvertes de la place des Carmes incitent à situer dans un très proche voisinage.

08 – Inhumation d’un chien

Il y a 2000 ans, des chiens et des hommes

2019 : Place des Carmes 1 (ouest)

En été 2019, durant 18 semaines, une équipe d’Archeodunum sous la direction de Marco Zabeo a investi la partie occidentale de la place des Carmes. La fouille a vu la mise au jour d’une villa antique et de sépultures d’enfants associées à des inhumations de chiens. Des fosses médiévales, des sépultures et des sous-terrains contemporains complètent le tableau.

Découvrez les résultats de cette opération !

Dans les profondeurs de la place des Carmes

2024 : Place des Carmes 2 (est)

De mai à décembre 2024, le quartier des Carmes à Clermont‑Ferrand a été le théâtre d’une nouvelle campagne de fouilles archéologiques sous la direction de Jérôme Besson. Les vestiges appartiennent à un quartier antique le long d’une voie de la ville, à un ensemble de bâtiments excavés du haut Moyen Âge, et à des bâtiments médiévaux maçonnés, probablement liés à l’abbaye de Chantoin.

Découvrez les résultats de cette opération !

Sous le parvis des carmes, des centaines de tombes du Moyen Âge

2025 : Parvis des Carmes et rue du Souvenir Français

Une ultime phase d’investigations archéologiques s’est déroulée début 2025 sur le parvis de l’église ainsi que le long de la rue du Souvenir Français. Parmi de nombreux vestiges datant des époques romaine et médiévale, le résultat majeur est la découverte de plus d’une centaine de sépultures, appartenant probablement au cimetière de l’ancien monastère de Chantoin.

Découvrez les résultats de cette opération !

C’est un jardin (de Cybèle) extraordinaire

C’est un jardin (de Cybèle) extraordinaire

Découvertes archéologiques au cœur de Vienne

Entre septembre 2023 et mars 2025, une opération d’archéologie préventive au long cours s’est déroulée dans un cadre exceptionnel : le jardin de Cybèle, à Vienne, inscrit au titre des Monuments historiques. Sous la supervision de la DRAC, une équipe Archeodunum a alterné des phases de fouilles approfondies et le suivi des travaux d’aménagement. Le site a livré une moisson de vestiges inédits – preuve que ce lieu exploré depuis longtemps recèle encore bien des richesses patrimoniales (fig. 1).

Fig.1 : Dégagement d’un bloc portant une inscription.
Fig. 2 : Plan des vestiges.
Fig. 3 : Amphores du ier s. av. J.-C.

Un quartier antique au tissu urbain dense

L’opération s’est inscrite dans un secteur majeur de la Vienne romaine, à deux pas du forum et de la basilique civile dont les arcades monumentales sont encore visibles (fig. 2, n° 1). Au centre de l’actuel jardin se trouve un édifice interprété comme la curie, lieu de réunion du conseil municipal dans l’Antiquité (n° 2). Au sud, des terrasses successives accueillent aussi bien des
édifices publics (n° 3) que des maisons privées, notamment la domus dite « aux oscilla » (n° 4).

Des artisans allobroges aux prémices de la ville romaine

Sous moins de 50 cm de recouvrement, les archéologues ont mis au jour des traces d’un quartier artisanal actif aux IIe et Ier siècles av. J.-C. — époque où la cité allobroge se romanise. On y observe des sols brûlés, des murs en pierre sèche, des fosses remplies de ratés de cuisson de céramiques et d’amphores à vin italiennes (fig. 3). Certaines portent la marque de fabricants
originaires de Cosa, colonie romaine d’Italie réputée pour sa production d’amphores (fig. 4).

Fig. 4 : Marque de fabricant sur une amphore, indiquant une provenance d’Etrurie.
Fig. 5 : Le vestibule d’accès à la domus aux oscilla, en cours d’exploration.
Fig. 6 : Une nouvelle mosaïque a été découverte au sud de la domus aux oscilla.

Une transformation urbaine progressive

À l’époque augustéenne, le quartier se restructure et les anciens aménagements gaulois cèdent la place à une architecture plus monumentale. De nouvelles constructions sont érigées, puis remplacées à l’époque claudienne (vers 50 ap. J.-C.) par l’imposante curie. Au sud, les fouilles ont mis au jour plusieurs états d’un bâtiment qui subit deux incendies avant de laisser place à la domus aux oscilla, reconstruite et embellie jusqu’au IIIe siècle (fig. 5). À côté, un fragment de mosaïque indique l’existence d’une autre maison (fig. 6 et fig. 2, n° 5).

Le portique et sa fontaine disparue

Devant la domus, un portique monumental longeait l’ancienne rue. Composé de bases calcaires supportant des colonnes, il servait d’appui à une fontaine aujourd’hui disparue (fig. 7 et fig. 2, n° 6 ). Seuls subsistent une conduite en plomb et un égout d’évacuation, ainsi que la fondation soutenant cette fontaine. Fait remarquable, ce massif était formé de blocs de remploi, certains ornés d’inscriptions gravées : des fragments de piédestaux ayant autrefois porté des statues honorifiques.

Une élite antique gravée dans la pierre

Parmi les inscriptions, plusieurs noms de notables émergent. Sextus Julius Italicus et Lucius Julius Fronto sont cités, mais ce sont Titus Decidius Domitianus et sa femme Licinia Optatina qui retiennent l’attention (fig. 8 et fig. 9). Lui fut quattuorvir1, magistrat influent ; elle, prêtresse du culte impérial, officiant au temple tout proche d’Auguste et de Livie. À noter : leurs statues ont été offertes non par les habitants de Vienne, mais par ceux du vicus Boutidurum — l’actuelle Annecy — attestant de forts liens régionaux.

Fig. 7 : Les fondations de la fontaine en grands blocs de taille.
Fig. 8 : Bloc avec une inscription mentionnant Titus Decidius Domitianus
Fig. 9 : L’inscription de Titus Decidius Domitianus.

Ce n’est qu’un début

Les recherches menées au jardin de Cybèle offrent une nouvelle lecture de ce haut lieu de l’histoire viennoise. L’analyse fine des vestiges, en cours, par plusieurs spécialistes, permettra de mieux comprendre les dynamiques urbaines, artisanales et politiques de la cité entre le IIe siècle av. J.-C. et le IIIe siècle de notre ère.

Notes.

1 – Les quattuorviri sont un groupe de quatre magistrats les plus importants de la cité.

Opération d’archéologie préventive conduite de septembre 2023 à mars 2025 sur la commune de Vienne, dans le cadre de la requalification du parc archéologique du Jardin de Cybèle.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie d’Auvergne-Rhône-Alpes

Maîtrise d’ouvrage : Ville de Vienne

Opérateur archéologique : Archeodunum

Responsable : Elio Polo

Équipe de terrain & de Post-Fouille

  • Elio Polo (RO)
  • Kilian Blanc
  • Christina Popova
  • Jerome Grasso
  • David Baldassari
  • Camille Nouet
  • David Gandia

     

Sous le parvis des carmes, des centaines de tombes du Moyen Âge

Sous le parvis des carmes, des centaines de tombes du Moyen Âge

À Clermont-Ferrand, une ultime phase d’investigations archéologiques s’est déroulée début 2025 sur le parvis de l’église des Carmes (fig. 1), ainsi que le long de la rue du Souvenir Français. Cette opération, qui prolonge la fouille menée en 2024, a été réalisée lors de l’enfouissement de nouveaux réseaux (fig. 2). Parmi de nombreux vestiges datant des époques romaine et médiévale, le résultat majeur est la découverte de plus d’une centaine de sépultures, appartenant probablement au cimetière de l’ancien monastère de Chantoin.

Fig.1 : Une impressionnante concentration de squelettes.
Fig. 2 : Les archéologues ont travaillé parallèlement à l’installation de nouveaux réseaux.
Fig. 3 : Sépulture aménagée à l’aide d’un coffrage en pierre.

Une multitude de tombes

La découverte la plus marquante est une aire funéraire dont la densité dépasse largement les attentes. Au centre du parvis, une tranchée a révélé une concentration exceptionnelle d’ossements (fig. 3 et 4) : au moins 80 squelettes sur une surface restreinte de 57 m², soit plus d’un individu par mètre carré. D’autres inhumations identifiées autour du parvis portent le total à 115. Certaines d’entre elles sont regroupées en sépultures collectives, des dispositifs très rarement documentés. Sur l’ensemble du cimetière, on peut envisager la présence de plusieurs centaines de squelettes. Une datation par radiocarbone pointe le XIIe siècle, une période qui correspond probablement à l’utilisation la plus récente du cimetière.

La nécropole de l’abbaye de Chantoin ?

Bien que l’analyse en soit encore à ses débuts, il existe probablement un lien entre cette aire funéraire et l’ancienne abbaye de Chantoin, mentionnée dès le haut Moyen Âge. La nécropole pourrait ainsi être destinée à des individus souhaitant être inhumés ad sanctos, c’est-à-dire « auprès des saints », pour bénéficier d’une protection spirituelle renforcée. Dans ce contexte, les constructions médiévales mises au jour lors des fouilles précédentes pourraient bien être liées à l’ancien monastère (fig. 5).

Fig. 4 : C’est dans les tranchées d’enfouissement des réseaux que les archéologues ont découvert les vestiges.
Fig. 5 : Plan général des vestiges. Le cimetière se situe à côté de plusieurs bâtiments appartenant probablement à l’abbaye de Chantoin.
Fig. 6 : Outils de dentiste et apirateurs de chantier se sont révélés indispensables pour la fouille méticuleuse de ces inhumations.

Une mémoire à sauvegarder

Seules les sépultures directement menacées par les travaux d’enfouissement de réseaux ont fait l’objet d’une fouille exhaustive. Il faut noter que les tombes se trouvent directement sous les remblais de la voirie actuelle. Toutes les dispositions ont aujourd’hui été prises afin d’assurer la sauvegarde scientifique de ce site patrimonial d’importance majeure.

Opération d’archéologie préventive conduite de mai à décembre 2024 sur la place des Carmes-Déchaux à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), en préalable à la création d’un jardin arboré, d’une aire de jeux et à la requalification du parvis de l’église.

Prescription et contrôle scientifique :
Service régional de l’archéologie d’Auvergne-Rhône-Alpes

Maîtrise d’ouvrage : Clermont Auvergne Métropole

Opérateur archéologique : Archeodunum

Responsable : Jérôme Besson

Équipe de terrain

    • Jérôme Besson* (RO)
    • Stéphane Bas*
    • Suzon Boireau*

Équipe de Post-Fouille

  • Géraldine Camagne
  • Geoffrey Leblé
  • Guillaume Lépine

Dans les profondeurs de la place des Carmes

Dans les profondeurs de la place des Carmes

2000 ans d’histoire révélés par l’archéologie à Clermont-Ferrand

De mai à décembre 2024, le quartier des Carmes à Clermont‑Ferrand a été le théâtre d’une nouvelle campagne de fouilles archéologiques. Cette seconde intervention, menée en amont du réaménagement de la place, prolonge une première exploration réalisée en 2019 devant le siège de l’entreprise Michelin. Ensemble, ces chantiers ont permis d’étudier près de 4600 m², révélant l’histoire multimillénaire de ce secteur, depuis l’Antiquité jusqu’au Moyen Âge (fig.1).

Fig.1 : Vue du chantier archéologique depuis l’avenue Georges Couthon.
Fig. 2 : Plan des vestiges. a : époque romaine
b : Haut Moyen Âge
c : Moyen Âge

Aux portes de la ville romaine d’Augustonemetum

L’une des découvertes majeures concerne une rue romaine, d’axe nord-sud, située dans la continuité d’un des axes déjà reconnus au sein de la ville d’Augustonemetum (fig. 2a). Elle est bordée de trottoirs, de réseaux hydrauliques et d’un long bâtiment sur caves (fig. 3 et 4). Ces aménagements, datant du début du Ier siècle après J.-C., témoignent de l’urbanisation rapide du secteur, aux portes de la ville antique. Au fil du temps, le quartier se densifie, évoluant jusqu’au IIIe siècle avec des constructions s’éloignant peu à peu des axes orthonormés caractéristiques de l’urbanisme de la ville.

Fig. 3 : Au coeur d’une cave romaine.
Fig. 4 : Conduite en terre cuite romaine (diamètre tuyau : 7 cm).
Fig. 5 : Lampe à huile intacte.

Une résurgence au haut Moyen Âge

Durant l’Antiquité tardive, la ville se rétracte et le secteur est délaissé. Le haut Moyen Âge (VIe – IXe siècles) marque une réoccupation (fig. 2b). De modestes bâtiments excavés, installés sur les anciennes rues romaines, suggèrent un changement d’usage (fig. 6). Des analyses portant sur les sols en terre battue, remarquablement conservés, pourraient livrer des indices sur leur fonction : habitat, artisanat ou autre activité.
Plus au nord, une aire funéraire a été mise au jour près de l’actuel parvis de l’église des Carmes. Les sépultures, dépourvues d’objets, restent difficiles à dater, mais des analyses au radiocarbone sont en cours pour en apprendre davantage sur ces quinze individus anonymes (fig. 7).

Fig. 6 : Les modestes traces d’un habitat partiellement enterré.
Fig. 7 : Deux squelettes, endommagés par des conduites modernes.

Dans l’orbite de l’abbaye de Chantoin

Le Moyen Âge central (autour du XIIe siècle) voit l’émergence de bâtiments maçonnés, probablement liés à l’abbaye de Chantoin voisine (fig. 2c). Les constructions sont souvent puissantes, avec des murs larges de près d’un mètre. Des espaces excavés suggèrent une vocation de stockage. Cette hypothèse est renforcée par la découverte de près de 60 silos enterrés – des fosses en forme de poire destinées à conserver des céréales (fig. 8). Cette aire d’ensilage, complétée par les 22 silos identifiés en 2019, pourrait témoigner d’une activité agricole ou artisanale, peut-être en lien avec les moulins longeant le ruisseau de la Tiretaine.

Fig. 8 : Au premier plan, un silo à la forme ventrue.
Fig. 9 : Décapage quelques centimètres sous le tablier du viaduc.

Une ville qui se raconte

Ces fouilles, réalisées malgré les défis d’un contexte urbain (en partie sous un viaduc ! fig. 9), offrent une vision précieuse de l’évolution de Clermont-Ferrand. Elles retracent les dynamiques de croissance et de repli de la ville antique, tout en éclairant le rôle de cette zone périurbaine à l’époque médiévale. Les analyses lors de la post-fouille permettront bientôt de valider ou de nuancer les hypothèses avancées, poursuivant ainsi le dialogue entre passé et présent.

Opération d’archéologie préventive conduite de mai à décembre 2024 sur la place des Carmes-Déchaux à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), en préalable à la création d’un jardin arboré, d’une aire de jeux et à la requalification du parvis de l’église.

Prescription et contrôle scientifique :
Service régional de l’archéologie d’Auvergne-Rhône-Alpes

Maîtrise d’ouvrage : Clermont Auvergne Métropole

Opérateur archéologique : Archeodunum

Responsable : Jérôme Besson

Équipe de terrain

    • Jérôme Besson* (RO)
    • Stéphane Bas*
    • Suzon Boireau*

Équipe de Post-Fouille

  • Géraldine Camagne
  • Geoffrey Leblé
  • Guillaume Lépine

L’Hôtel-Dieu à livre ouvert : investigations archéologiques sous la future bibliothèque métropolitaine de Clermont-Ferrand

L’Hôtel-Dieu à livre ouvert

Investigations archéologiques sous la future bibliothèque métropolitaine de Clermont-Ferrand

Entre novembre 2020 et août 2022, une fouille préventive a permis d’explorer le cœur historique de Clermont-Ferrand. Inscrits dans le projet d’aménagement de la nouvelle Bibliothèque métropolitaine et financés par Clermont Auvergne Métropole, les travaux ont investi le complexe de l’Hôtel-Dieu, ancien centre hospitalier et bâtiment  emblématique de la ville (fig. 1), datant des années 1770. Les archéologues ont découvert une portion de la ville romaine, ainsi que les vestiges très bien conservés d’un faubourg médiéval et moderne situé au sud de l’agglomération.

Fig.1 : Les archéologues ont exploré l’ensemble de la Cour d’honneur de l’Hôtel-Dieu.
Fig. 2 : Plan des vestiges par grande phase (époque romaine, Moyen Âge, époque moderne)

Aux origines de Clermont-Ferrand

La fouille se situe sur le versant sud-ouest de la butte volcanique de Clermont-Ferrand, où la ville d’Augustonemetum est fondée à l’aube de notre ère. Le site aurait été choisi avant tout en raison de son potentiel scénographique, que les architectes et urbanistes romains ont savamment mis à profit à travers une organisation en terrasses et une trame orthogonale, encore partiellement lisible dans la ville actuelle. La mise en scène se joue aussi sur les reliefs alentours, où sont placés des lieux de culte, sur lesquels prime le grand temple de Mercure au sommet du puy de Dôme.

Ni centre-ville, ni banlieue

L’exploration du futur « jardin de lecture » a livré une portion d’urbanisme située à la frange sudoccidentale de la ville antique (fig. 2). Nous nous trouvons en bordure d’un îlot ouvrant sur une rue d’axe nord-sud, généralement considérée comme la limite ouest du centre urbain. Équipée d’abord d’un fossé bordier, puis d’un collecteur maçonné, la voie est doublée par un ample trottoir en terre battue, qui prendra ensuite la forme d’un portique, faisant l’articulation avec l’espace bâti attenant.

Fig. 3 : Sous le futur « jardin de lecture », fouille d’un quartier romain.
Fig. 4 : Applique en céramique représentant un personnage barbu (5 cm).

Espaces de travail et lieux d’habitation

De ce noyau de construction, on ne peut observer que la partie sur rue, où se trouvent des espaces voués à des activités artisanales et/ou commerciales (fig. 3). Les lieux d’habitation étaient sans doute à l’arrière, voire à l’étage. L’ensemble du mobilier mis au jour nous situe entre le début du Ier et le milieu du IIIe siècle de notre ère (fig. 4). Le site sera ensuite abandonné, à l’exception de la voie, qui continue à fonctionner après l’incendie et la démolition du portique.

Un nouvel essor à la fin du Moyen Âge

Après plusieurs siècles d’abandon, un nouveau quartier est bâti à l’extérieur du rempart médiéval dans la seconde moitié du XIVe siècle. C’est à l’est du site, dans la Cour d’honneur, que cette phase architecturale a laissé les traces les plus tangibles (fig. 2). Les orientations demeurent celles de l’époque romaine. L’espace est structuré par un chemin nord-sud, cerné par des parcelles abritant un ou plusieurs bâtiments. La plupart d’entre eux comportent un fond excavé encadré par des murs en pierre sèche. De l’autre côté du site, en contrebas, le tracé de l’ancienne voie romaine est probablement emprunté par un chemin rural.

Fig. 5 : À l’époque moderne, les sols extérieurs sont soigneusement pavés.
Fig. 6 : Aux XVIIe-XVIIIe siècles, ce bassin long de 10 m était installé en bordure de rue.

Le faubourg moderne

plus tard, avant la moitié du XVe siècle. Son empreinte conditionnera néanmoins fortement le développement de la ville moderne. Entre la fin du XVIIe et le milieu du XVIIIe siècle, l’infrastructure urbaine demeure ainsi celle du Moyen Âge. On distingue plusieurs lotissements mêlant constructions, espaces ouverts et structures hydrauliques (fig. 2, 5, 6 et 8). Dans leur ensemble, ces biens seront rachetés durant les années 1760, pour faire place au nouvel Hôtel‑Dieu, déménagé depuis son ancien emplacement du quartier des Gras (fig. 1 et 7).

La fouille comme point de départ…

La moisson d’informations recueillie par l’équipe d’Archeodunum pendant 10 mois de terrain apporte un nouvel éclairage sur la très longue histoire de ce quartier clermontois. Rendez-vous donc au laboratoire pour la suite des investigations ! Une quinzaine de spécialistes de différentes disciplines vont mener des études pour affiner les données du terrain. Tous les résultats seront synthétisés dans un rapport qui sera ensuite remis à l’État.

Fig. 7 : La construction de l’Hôtel-Dieu (1770) a nécessité de puissants remblais, visibles sous la forme de couches obliques au pied des murs.
Fig. 8 : Fouille minutieuse d’un pavement.

Opération d’archéologie préventive conduite de novembre 2020 à août 2022 à l’Hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), en préalable à la création d’une bibliothèque.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Maîtrise d’ouvrage : Clermont Auvergne Métropole

Opérateur archéologique : Archeodunum

Responsable :Marco Zabeo

Équipe de terrain

  • Marco ZABEO* (RO)
  • Miguel RODRIGUEZ*
  • Killian BLANC*
  • Cindy CAUSSE*
  • Thomas CERISAY*
  • Léa CHAUTARD
  • Clément CHAVOT*
  • Marion COUVREUR
  • Laura DARMON*
  • Thibaut DEBIZE
  • Elsa DIAS*
  • Kathleen DUPINAY
  • Sylvain FOUCRAS
  • Lisa GUICHARD-KOBAL
  • Lucas GUILLAUD
  • Fabien HUGUET
  • Julie JAVALOYES
  • Stéphane MARCHAND*
  • Elio POLO
  • Vincent RAULT*
  • Thierry REPELLIN*
  • Jeanne-Hubertine VENEL
    * Terrain et Post-Fouille
L’équipe au travail au pied de l’Hôtel-Dieu

Équipe de post-fouille

  • Sylvain FOUCRAS
  • Lucile CATTÉ
  • Sandra CHABERT (INRAP)
  • Camille COLLOMB
  • Julien COLLOMBET
  • Arnaud COUTELAS (ENS, UMR 8546 AOROC, Chercheur associé)
  • Aurélie DUCREUX
  • Laurie FLOTTES
  • Sylvain FOUCRAS
  • David GANDIA
  • Amaury GILLES
  • Anne-Julie LEBLANC
  • Geoffrey LEBLE
  • Alexandre POLINSKI
  • Cécile RIVALS
  • Sandrine SWAL
  • Jean-Pierre COUTURIÉ † – Pierre BOIVIN – Gérard TORRENT (Université Clermont Auvergne, CNRS, IRD, OPGC, LMV)

#AventDunum, calendrier de l’avent du mobilier archéologique

#AventDunum

Petit calendrier de l’avent des découvertes de mobilier archéologique

En décembre, Archeodunum vous propose un calendrier de l’avent d’objets archéologiques mis au jour sur nos chantiers ces dernières années. Jour après jour, une sélection arbitraire, sensible et esthétique de nos coups de cœur, à partager avec vous sur nos réseaux sociaux et sur notre site internet.

Calendrier confectionné par Sandrine Swal, François Meylan et Quentin Rochet avec les nombreuses contributions photographiques des équipes d’Archeodunum, sur les terrains et dans nos agences.

Fours de potiers et bâtiments sacrés : du nouveau sur le passé gallo-romain du Langon

Fours de potiers et bâtiments sacrés :

Du nouveau sur le passé gallo-romain du Langon

En 2021 et 2023, les archéologues d’Archeodunum ont investi Le Langon (85). Les équipes ont exploré deux parcelles très proches l’une de l’autre, à la rue de la Halle et à celle du Chapeau Rouge. C’est la construction de nouvelles maisons qui a motivé ces opérations, prescrites et contrôlées par le Service régional de l’archéologie. Les résultats les plus importants concernent la période gallo-romaine, du Ier siècle avant J.-C. au IIIe siècle après J.-C. Entre ateliers de potiers et temples gallo-romains, ce sont deux facettes bien différentes de l’agglomération antique du Langon qui ont surgi du sol (fig. 1).

Fig 1 : Rue de la Halle : deux fours de potier. Les chambres de cuisson sont compartimentées par un muret.
Fig. 2 : Plan simplifié des deux fouilles.

Quand Le Langon était au bord de la mer

Il est bon de rappeler qu’il y a deux mille ans, Le Langon était une petite agglomération située sur le littoral nord du golfe des Pictons. Aujourd’hui disparue, cette avancée de l’océan s’est comblée progressivement jusqu’à la fin du Moyen âge. Elle correspond au Marais poitevin actuel.

Un quartier de potiers ?

Les deux fouilles nous renseignent sur la partie sud de l’agglomération. Deux rues ont été identifiées (fig. 2 et 3). Dans l’espace intermédiaire, plusieurs fours de potiers (fig. 1 et 4) évoquent un secteur consacré à la production de céramique – un véritable quartier artisanal ? Des puits et quelques bâtiments complètent l’image de cette zone, qui a dû être active durant près d’un siècle (fig. 5 et 6).

Fig. 3 : Rue du Chapeau Rouge : en bordure d’une rue empierrée (coin supérieur droit), les fondations d’un bâtiment.
Fig. 4 : Fragment de pot raté, boursouflé par la cuisson.
Fig. 5 : Monnaie romaine en bronze

Deux temples

Rue de la Halle, à l’est de la zone explorée, c’est un autre aspect du Langon antique qui a été  révélé, grâce à la découverte de deux temples (fig. 7 à 9). Ces édifices religieux sont installés dans une cour fermée par un mur. Leurs plans sont caractéristiques d’une grande famille architecturale sacrée – désignée sous le nom de « fanum » – bien connue en Gaule. Ils sont formés de deux carrés concentriques, qu’on restitue en une tour centrale entourée d’une  galerie. Quant aux divinités vénérées ici il y a deux mille ans, nul indice n’en a hélas été détecté…

Fig. 6 : À la rue du Chapeau Rouge, une archéologue vide un puits gallo-romain.
Fig. 7 : Dé à jouer cubique taillé dans un os.
Fig. 8 : Rue de la Halle : un des temples est en cours d’exploration.
Fig. 9 : Les temples étaient ornés de peintures murales imitant des placages de marbre.

L’archéologie à l’école

En janvier 2022, des archéologues sont venues dans les écoles André Turcot et Saint-Joseph  pour présenter les métiers de l’archéologie et, bien sûr, les premiers résultats de la fouille à la rue de la Halle (fig. 10).

Fig. 10 : Adélaïde Hersant, responsable de la fouille à la rue de la Halle, devant une classe de l’école Saint-Joseph.
Fig. 11 : Rue de la Halle, vue aérienne de la fouille.

Opérations d’archéologie préventive conduites en automne 2021 et automne 2023 à la rue de la Halle et à la rue du Chapeau Rouge au Langon, en préalable à la construction de maisons individuelles.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie de Nouvelle-Aquitaine

Maîtrise d’ouvrage : Particulier

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsables : Adélaïde Hersant et Marc-Antoine Dalmont)

Équipe de terrain
Rue de la Halle (2021)

  • Adélaïde HERSANT* (RO)
  • Amaury BERTHELON* (RA)
  • Clémence PILORGE
  • Emilie MERVEILLEUX
  • Erwan FICHOU-MARTIN
  • Fanny PRAUD
  • Geoffrey LEBLE
  • Hugo THOMAS
  • Lucie LE DORE
  • Margaux LAINE
  • Marc-Antoine DALMONT
  • Mohamed SASSI
    * Terrain et Post-Fouille

Équipe de terrain
Rue du Chapeau Rouge (2023)

  • Marc-Antoine DALMONT* (RO)
  • Shannah BARBEAU* (RA)
  • Adélaïde HERSANT
  • Laetitia CURE*
  • Suzon BOIREAU*
  • Emilie MASSON
  • Mohamed SASSI
    * Terrain et Post-Fouille

2021

2023

Équipe de post-fouille
Rue de la Halle (2021)

  • Alexandre POLINSKI
  • Aurélie DUCREUX
  • Camille JOLY
  • Camille COLLOMB
  • Clément CHAVOT
  • Geoffrey LEBLE
  • Julien COLLOMBET
  • Kévin SCHAEFFER
  • Laurie FLOTTES
  • Lola TRIN-LACOMBE
  • Lucie LE DORE
  • Marianne ALASCIA-MORADO
  • Paul DERMOUCHERE
  • Shannah BARBEAU
  • Valentin LEHUGEUR

Équipe de post-fouille
Rue du Chapeau Rouge (2023)

  • Marianne ALASCIA-MORADO
  • Lola TRIN-LACOMBE
  • Julien COLLOMBET
  • Camille COLLOMB
  • Laurie FLOTTES
  • Valentin LEHUGEUR
  • Priscille DHESSE
  • Geoffrey LEBLE
  • Alexandre POLINSKI
  • Kevin SCHAEFFER
  • Clément CHAVOT
  • Aurélie DUCREUX