Archives de catégorie : chantiers

Cercles et poteaux disparus : Il y a 2500 ans, une exploitation agricole à Chaniers

Cercles et poteaux disparus

Il y a 2500 ans, une exploitation agricole à Chaniers

Au printemps 2022, une équipe d’Archeodunum a mené une fouille archéologique à l’ouest de la commune de Chaniers (Charente-Maritime), aux abords du chemin de la Tonnelle. Cette opération, prescrite par le Service Régional de l’Archéologie, était motivée par un projet immobilier de la société SEMIS. L’emprise de fouille a couvert une surface de 1,5 hectare, où près de 400 vestiges ont été mis au jour (fig. 1), révélant un domaine agricole du premier millénaire avant J.-C.

 

Fig.1 : Vue générale du chantier.
Fig. 2 : Une empreinte de poteau avec ses pierres de calage.

Un site à trous

Le temps et l’érosion ayant eu raison des superstructures, des niveaux de sol et des foyers, Florent Ruzzu et son équipe ont essentiellement dégagé des empreintes de poteaux. Ces dernières sont bien conservées : elles sont profondément creusées dans le sol et contiennent pour la plupart les pierres qui calaient les poteaux en bois, aujourd’hui disparus (fig. 2). Ces trous dessinent des alignements, des plans d’édifices qui nous permettent de restituer l’organisation d’une vaste exploitation agricole, datant d’il y a près de 2500 ans (fin du premier et début du second âge du Fer ; fig. 3).

Fig. 3 : Plan général de l’établissement agricole vers 500 avant J.-C.
Fig. 4 : Détail d’un dispositif d’entrée. Dans une tranchée, on distingue les calages en pierre et les négatifs des poteaux.

Un enclos palissadé

Plus de 150 poteaux de section carrée clôturent une surface initiale d’au moins 4 500 m2, ensuite réduite à 3 000 m2. Dans sa dernière phase, le côté oriental semble avoir réutilisé des petits bâtiments. La clôture est percée de plusieurs entrées monumentales, suffisamment larges pour le passage de chars ou de charrettes. Elles sont encadrées par une paire de tranchées espacées de 1,80 m dans lesquelles sont installés des poteaux jointifs (fig. 4).

Des habitations circulaires

Le cœur de ce vaste espace est occupé par un bâtiment circulaire de 140 m2. Celui-ci se compose de trois rangées concentriques de poteaux, avec un accès au sud-est (fig. 5). L’édifice était construit sur ossature de bois, les murs étaient en terre crue et le toit probablement en chaume. Mal conservée, une seconde maison circulaire, plus petite, existe probablement au sud de la fouille.

Ce type de plan est fréquent dans les régions le long de la mer du Nord et de la Manche, en Bretagne ainsi qu’en Pays de la Loire. Celui de Chaniers est le bâtiment circulaire le plus méridional reconnu à ce jour.

Fig. 5 : Vue aérienne de la maison ronde. Les lignes jaunes dessinent les plans des bâtiments.
Fig. 6 : Restitution d’un grenier surélevé, analogue à ceux de Chaniers (Hunebedcentrum, Borger, Pays-Bas).

Des greniers, des greniers…

Une trentaine de constructions sur quatre poteaux sont regroupées à proximité des maisons circulaires (voir fig. 1), ou de façon plus disséminée. Ces petits bâtiments de plan carré caractéristique sont probablement des greniers surélevés, destinés à la conservation des récoltes (fig. 6).

Un domaine de prestige ?

L’organisation et l’ampleur des aménagements découverts à Chaniers suggèrent qu’il s’agit d’un domaine agricole de grand statut, jouant un rôle majeur dans la région. La proximité de la Charente, axe de communication majeure, renforce probablement cette position. Il est à noter que des fouilles menées en 2009 sur une parcelle voisine complètent le tableau, avec, en particulier, de grands monuments circulaires à vocation funéraire.

Fig. 7 et 8 : Différents modes d’enregistrement des données de fouille, via la tablette numérique et le dessin.

Des silex et des vignes

D’autres occupations humaines ont été détectées. À partir du Paléolithique moyen (il y a 300 000 ans), les hommes de Néandertal ont exploité des gisements de silex. Bien plus près de nous, tout un réseau de fosses témoigne de la culture de la vigne, attestée dès le XVIIIe siècle sur des documents cartographiques.

Un copieux rapport scientifique

Après deux ans de travail, les archéologues ont achevé l’étude des découvertes. Ils ont compilé leurs données, leurs analyses et leurs résultats dans un copieux rapport (fig. 7 et 8). Ce document est remis au Service Régional de l’Archéologie, puis examiné par des experts mandatés par le ministère de la Culture. Une fois validé, le rapport sera mis à disposition sur la plateforme scientifique HAL.

Opération d’archéologie préventive conduite au printemps 2022 au chemin de la Tonnelle à Chaniers, en préalable à la construction d’un lotissement.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie de Nouvelle-Aquitaine.

Maîtrise d’ouvrage : SEMIS

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable : Florent Ruzzu)

Histoire d’os et d’eau sous la clinique du Parc

Histoire d’os et d’eau sous la clinique du Parc

C’est au cœur d’Autun, au 6 avenue du Morvan, qu’Archeodunum a réalisé une fouille en préalable à l’extension de la Clinique du Parc. L’équipe, dirigée par Mélanie Lefils et Jérôme Besson, est intervenue durant 10 semaines au cours de l’été 2019, sous les fenêtres de la clinique (fig. 1). Sur 4 mètres de profondeur, les archéologues ont exploré un point singulier de la ville romaine, articulation entre son rempart, une de ses rues principales et l’angle d’un îlot construit. Des masses considérables d’ossements témoignent d’activités de boucherie et d’artisanat.

 

Fig. 1 : Vue générale du chantier © A. Maillier – Bibracte
Fig. 2 : Emplacement de la fouille dans le contexte de la ville romaine. © Archeodunum d'après Service archéologique de la ville d'Autun.

Les raisons de l’intervention

C’est l’extension de la Clinique du Parc qui a motivé l’intervention des archéologues, sur prescription du Service Régional de l’Archéologie de Bourgogne-Franche-Comté. Un diagnostic préalable à l’opération a confirmé l’organisation de la ville antique, telle qu’on l’envisageait dans ce secteur depuis des fouilles réalisées en 1989 et 2001 (construction de la Clinique du Parc et de l’Hôpital). Nous nous situons ainsi à l’intérieur du rempart d’Augustodunum, à l’extrémité occidentale d’un grand axe de circulation structurant la ville.

La principale problématique scientifique résidait dans l’articulation entre cette voie majeure et une bande de terrain dite « non constructible » longeant le rempart. La fouille devait également permettre d’appréhender l’angle d’un îlot d’habitation, dont une partie avait déjà été explorée en 2001, et de confirmer ou non la présence d’une tour sur le tracé de l’enceinte (fig. 2).

Fig. 3 : Examen d'un remblai © A. Maillier - Bibracte
Fig. 4 : L’angle de l’îlot VIII/IX 3 © A. Maillier – Bibracte

Petit mais costaud

La fouille a concerné une emprise de 440 m², pour une épaisseur totale de 4 m. Cette profondeur importante a nécessité la présence constante d’une mini pelle mécanique, pour gérer les déblais, et l’aménagement de paliers successifs, pour garantir la sécurité. Au plus bas, la fouille s’est ainsi réduite à 100 m². L’équipe n’en a pas moins identifié 750 couches archéologiques, qui témoignent de l’évolution constante de ce secteur de la ville durant l’Antiquité, entre le Ier et le IVe siècle après J.-C. (fig. 3).

Un angle et des bases

Au nord de la fouille, l’équipe a identifié l’angle de l’îlot urbain déjà largement fouillé en 2001 sous l’hôpital (îlot VIII/IX 3 selon le découpage scientifique en vigueur). Plus précisément, il s’agit d’un mur scandé tous les 4 m par des blocs monumentaux en grès, destinés à accueillir des colonnes (fig. 4). L’ensemble devait former une galerie couverte, comparable par exemple aux arcades de Louhans. Dans un second temps, ce dispositif est abandonné et la façade de l’îlot est reculée de quelques mètres.

Fig. 5 : États successifs de la rue, sillonnée de canalisations © A. Maillier – Bibracte
Fig. 6 : Objets trouvés dans les remblais de la rue : fragments d’enduits peints, assiette et colonnette.

Une des plus grandes rues d’Augustodunum

L’essentiel du site est occupé par la rue nommée decumanus D9, un axe majeur et central de la ville romaine. L’emprise totale de façade à façade, documentée ailleurs dans la ville, approche les 20 m. À la Clinique, l’épaisseur de la chaussée atteint 1,30 m, résultat de multiples réfections. Des remblais, très riches en mobilier, y alternent avec des surfaces de roulement, pavées de cailloux (fig. 5-6).

Que d’eau, que d’eau

Un autre élément remarquable est la grande quantité de dispositifs liés à la gestion de l’eau. Une vingtaine de structures ont été reconnues, se transformant ou se succédant : caniveaux à ciel ouvert entre la rue et les bâtiments, canalisations en bois enterrées pour l’eau propre. Cette profusion rappelle que les rues romaines, à l’instar de nos rues d’aujourd’hui, ne servent pas qu’à la circulation, mais sont également sillonnées de multiples réseaux techniques.

Fig. 7 : Amas d’ossements animaux provenant d’une activité de boucherie.
Fig. 8 : Les ossements sèchent après lavage.

Inconstructible mais colonisé

Au pied du rempart, la bande de terrain non constructible est large de 12 m. Sur notre emprise, ce secteur a livré là aussi des revêtements successifs, indices d’un espace de circulation se rehaussant au fil du temps. Cette zone de marge a également servi de dépotoir, comme en témoignent notamment des masses considérables d’ossements animaux (fig. 7). Ces restes proviennent d’activités de boucherie. Pour partie, ils sont récupérés pour fabriquer des objets (tabletterie).

La tour invisible

Les paliers de sécurité n’ont pas permis d’approcher la potentielle tour. On peut la restituer dans l’axe de la rue et de plan circulaire (diamètre d’environ 11 m), à l’instar de la tour vue au nord vers l’hôpital ou de celle encore conservée dans le parking souterrain de l’Hôtel des Ursulines.

Fig. 9 : Vue générale du chantier au petit matin.

Après la fouille

À l’issue du chantier, le terrain a été investi par les travaux d’extension de la Clinique du Parc. Côté archéologie, nos experts ont étudié l’ensemble des données recueillies (photos, dessins, objets, etc.) afin de comprendre au mieux comment on a vécu et circulé dans ce secteur de la ville romaine d’Augustodunum (fig. 8). Au terme de plusieurs mois de travail, tous les résultats ont été synthétisés dans un rapport de fouille abondamment documenté.

Opération d’archéologie préventive conduite à l’été 2019 au 6, avenue du Morvan à Autun, en préalable à l’extension de la Clinique du Parc.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie de Bourgogne-Franche-Comté.

Maîtrise d’ouvrage : SAI du parc

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable : Jérôme Besson)

Enquête archéologique à Mende

Enquête archéologique à Mende

C’est dans le cadre de la redynamisation du centre-ville de Mende, plus spécifiquement du quartier du nouveau musée du Gévaudan, que des archéologues de la société Archeodunum ont étudié deux maisons (fig. 1). Les travaux envisagés sur ces habitations, occupées du milieu du Moyen Âge à nos jours, ont conduit le Service Régional de l’Archéologie de la région Occitanie à demander une étude archéologique du bâti : une belle opportunité d’en savoir plus sur la forme et l’évolution des maisons mendoises. Durant l’hiver 2023, les archéologues ont ainsi analysé l’enchevêtrement de murs d’époques différentes, permettant de mieux faire connaître ce patrimoine.

 

Fig. 1 : Sous la salle 5, redécouverte et exploration d'une cave voûtée.
Fig. 1 : Sous la salle 5, redécouverte et exploration d'une cave voûtée.
Fig. 2 : Localisation des maisons dans la ville de Mende.
Fig. 2 : Localisation des maisons dans la ville de Mende.

Au cœur historique de Mende

Les maisons, sises aux 7 et 9 rue de la Liberté, appartiennent à la trame urbaine de Mende qui s’est formée autour d’un noyau primitif centré sur la cathédrale d’origine carolingienne (fig. 2). Au XIIe siècle, la ville couvre une superficie de plus de 8 hectares protégée par des fortifications. C’est au siècle suivant que sont construites les habitations, ainsi que l’ont démontré nos datations au carbone 14.

Ces maisons s’organisent sur six niveaux : des caves en partie sous la voirie, un rez-de-chaussée, trois étages et un niveau de combles, desservis par un escalier en vis. Les investigations archéologiques se sont concentrées sur les rez-de-chaussée et une salle du premier étage, seuls espaces impactés par les travaux (fig. 3).

Fig. 3 : Plan du rez-de-chaussée (en gris) et des caves (en bleu). Sous la salle 7, la cave déborde sous la rue de la Liberté et sous la Place au Beurre
Fig. 3 : Plan du rez-de-chaussée (en gris) et des caves (en bleu). Sous la salle 7, la cave déborde sous la rue de la Liberté et sous la Place au Beurre
Fig. 4 : Extrait du relevé au scanner 3D. L'échelle chromatique va du plus bas (bleu) au plus haut (rouge).
Fig. 4 : Extrait du relevé au scanner 3D. L'échelle chromatique va du plus bas (bleu) au plus haut (rouge).

Du laser pour étudier le passé

Cécile Rivals et son équipe ont mis en œuvre différents outils, dont un relevé par scanner 3D (fig. 4). Grâce à un rayon laser, cette technologie permet de mesurer et de restituer les volumes d’un bâtiment avec une très grande précision. Elle est particulièrement bien adaptée à l’analyse de volumes complexes, comme c’est le cas ici.

Les archéologues s’attellent ensuite à étudier les élévations des maisons (fig. 5 et 6). Ils cherchent à identifier les modifications, les ajustements et les changements de parti survenus au cours du temps et des travaux. Les matériaux, les marques lapidaires, les traces d’outils et de mise en œuvre documentent les modes de construction (fig. 6 et 7).

Fig. 5 : Salle 1. Relevé phasé du mur nord.
Fig. 5 : Salle 1. Relevé phasé du mur nord.
Fig. 6 : Salle 1. Les archéologues étudient le mur nord.
Fig. 6 : Salle 1. Les archéologues étudient le mur nord.

Porte à accolade et cave légendaire

Sous les enduits muraux récents et les faux-plafonds, plusieurs ouvertures (portes, dont une à accolade (fig. 8), fenêtres, niches) témoignent de nombreux états successifs (fig. 5 et 9). Ces ouvertures révèlent également qu’une partie du rez-de-chaussée actuel a été un espace extérieur à la fin du Moyen Âge. Il s’agissait probablement d’une rue traversant l’îlot selon un axe nord/sud, comme le laisse entendre une mention écrite de la fin du XVIIIe siècle à propos d’un conflit de voisinage.

Les investigations ont permis de redécouvrir une cave (fig. 1). En effet, un habitant de Mende nous a rapporté la “légende” de l’existence d’une cave, bouchée au milieu du XXe siècle. C’est dans la salle 5, sous une dalle de béton, qu’a resurgi un accès. Cette cave, couverte d’une voûte sur croisée d’ogives, appartient à l’état le plus ancien du bâtiment. Son comblement récent proviendrait du démontage d’un four à pain, initialement installé dans la salle 5.

Fig. 7 : Détail d'un bloc taillé. La lumière rasante fait apparaître les traces caractéris-tiques du marteau taillant.
Fig. 7 : Détail d'un bloc taillé. La lumière rasante fait apparaître les traces caractéris-tiques du marteau taillant.
Fig. 8 : Porte à accolade, bouchée ultérieurement.
Fig. 8 : Porte à accolade, bouchée ultérieurement.

Et maintenant ?

Après le départ des archéologues, les travaux ont pu se poursuivre afin que ces deux maisons du centre historique de Mende soient transformées en commerces. De son côté, l’équipe d’archéologues entreprend un long travail d’analyse des données (relevés, photographies, prélèvements, documents d’archive), afin de comprendre comment on a vécu dans ces maisons de Mende à partir du Moyen Âge. Toutes ces informations seront rassemblées dans un rapport d’étude, qui sera remis à l’État et à la municipalité.

Fig. 9 : Salle 5, mur sud, premier étage. Il s'agit du mur le plus ancien de la maison.
Fig. 9 : Salle 5, mur sud, premier étage. Il s'agit du mur le plus ancien de la maison.

Opération d’archéologie préventive conduite en 2023 sur la commune de Mende (Lozère) au 7-9 rue de la Liberté, en préalable à la restauration des rez-de-chaussée.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie de la région Occitanie.

Maîtrise d’ouvrage : communauté de communes Cœur de Lozère

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable : Cécile Rivals)

Familles, pierres et feux. Un habitat de bâtisseurs de mégalithes à Locmariaquer ?

Familles, pierres et feux

Un habitat de bâtisseurs de mégalithes à Locmariaquer ?

C’est à l’automne 2023 qu’une équipe d’Archeodunum a réalisé une fouille archéologique sur la commune de Locmariaquer (Morbihan ; Fig. 1). Cette opération, prescrite par le Service Régional de l’Archéologie de Bretagne, était motivée par la création d’un lotissement au sud de la rue Er Hastel. Les archéologues ont mis au jour les vestiges d’une vaste et complexe occupation datée du Ve millénaire avant notre ère, qui pourrait bien avoir abrité des bâtisseurs de mégalithes.

 

Fig.1 : Les archéologues fouillent et documentent des foyers dits "à pierres chauffées".
Fig. 2 : Plan général des vestiges.

Au cœur du Morbihan néolithique

Le site prend place dans le bourg de Locmariaquer, à seulement 250 m du port s’ouvrant sur le golfe du Morbihan. Le contexte archéologique est riche, puisque de nombreux sites mégalithiques datés du Néolithique sont recensés dans le secteur, dont le célèbre ensemble du Grand Menhir et de la Table des Marchands, situé à seulement 700 m au nord.

La fouille s’est déroulée sur une surface de près de 8 000 m² (Fig. 2). L’équipe, sous la direction d’Audrey Blanchard, a exploré plus de 450 aménagements, appartenant pour leur grande majorité au Néolithique moyen (Fig. 3).

Fig. 3 : Outils en silex (g.) et fragments de poteries (d.)
Fig. 4 : Retrait des terres de recouvrement à l'aide d'une pelle mécanique. Une fois repérés, les vestiges archéologiques sont balisés à l'aide d'une peinture fluorescente.

Un habitat à l’abri d’une enceinte

La fouille a tout d’abord révélé l’existence d’un habitat, regroupant au moins sept bâtiments quadrangulaires de dimensions variables (Fig. 2). Au sud, quatre constructions s’organisent autour d’un espace central de 600 m², occupé par une quinzaine de grands foyers (Fig. 1, 4). Ces derniers sont constitués de nombreuses pierres rougies par la chaleur installées dans des fosses, sur des lits de charbons. Ces dispositifs dits « à pierres chauffées » sont utilisés pour des cuissons alimentaires. D’autres fosses contiennent de nombreux fragments de céramiques, du silex taillé et des fragments de meule, qui confortent l’idée d’une occupation domestique (Fig. 5). Ce probable village est limité au sud par une enceinte composée d’un double fossé et d’une palissade. Une interruption au sud-est permet d’accéder à l’habitat via un chemin empierré.

Des stèles et des foyers par dizaines

À l’est de l’habitat, les archéologues ont identifié une dizaine de fosses contenant des dispositifs de calage de stèles, ou menhirs (Fig. 2, 6). Des trous de poteau (pour aider à la mise en place des blocs ?) et une impressionnante série d’une trentaine de foyers à pierres chauffées semblent associés à ces aménagements. Un peu comme pour le site du Grand Menhir, ultime témoin d’une ligne de 18 pierres dressées dont ne subsistent que les fosses d’installation, les stèles d’Er Hastel ont aujourd’hui disparu (prélevées pour d’autres constructions au Néolithique ou plus récemment ?), mais un ou plusieurs alignements (nord/sud notamment) peuvent être envisagés.

Fig. 5 : Quelques-uns des foyers à pierres chauffées.
Fig. 6 : Fosse contenant des pierres de calage pour une stèle aujourd'hui disparue. La zone sans pierre marque son emplacement.

Il y a 6 000 ans, au temps de la Table des Marchands

Les premiers éléments de datation sont principalement issus de la production céramique. Ils renvoient tous à la période du Néolithique moyen, autour de 4 200 à 4 000 avant notre ère. En particulier, des coupes-à-socle (Fig. 7), vases typiques de cette période, sont analogues à celles découvertes à la Table des Marchands et au Grand Menhir. Cette proximité chronologique et géographique est tout à fait remarquable. Sommes-nous en présence d’un lieu où habitaient les populations qui ont bâti ces mégalithes ? Le cas échéant, une telle association serait une première, ce qui confère un intérêt majeur à ces découvertes.

Et après ?

Sur le terrain, le site a été rebouché et restitué pour la création du lotissement. Côté archéologie, nos experts vont analyser les données et étudier l’ensemble des éléments recueillis (objets en céramique, en pierre, etc.). Les nombreux charbons de bois prélevés lors de la fouille seront soumis à des datations par le radiocarbone, ce qui permettra d’affiner la chronologie des vestiges et de préciser les relations entre les différents aménagements : bâtiments, enceinte, foyers, calages de stèle. S’agit-il des composantes d’une même occupation, ou des témoins d’une fréquentation étalée sur plusieurs siècles ? Tous les résultats seront rassemblés dans un rapport de fouille abondamment documenté, qui permettra d’enrichir encore la longue histoire de Locmariaquer et de sa région.

7 : Coupe-à-socle, fragment et restitution graphique.

Opération d’archéologie préventive conduite à l’automne 2023
sur la commune de Locmariaquer, au lieu-dit “Er Hastel”,
en préalable à la création d’un lotissement.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie de Bretagne

Maîtrise d’ouvrage : SAS Acanthe

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable : Audrey Blanchard)

Journées Européennes de l’Archéologie 2024. Archeodunum vous invite !

JOURNÉES EUROPÉENNES DE L’ARCHÉOLOGIE

 

Du 14 au 16 juin 2024, auront lieu les prochaines Journées Européennes de l’Archéologie.

A cette occasion, Archeodunum vous propose trois évènements pour  découvrir les résultats de chantiers récents.

Retrouvez-nous à  Aoste (Isère), Vienne (Isère) et Toulouse (Haute-Garonne)

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A VOS AGENDAS !

15 Juin : Aoste (Isère) – Conférence sur l’archéologie antique à Aoste

Conférence-rencontre sur l’actualité de la recherche archéologique à Aoste avec Miguel Rodriguez (Archeodunum, responsable des fouilles à Aoste en 2023) et Stéphane Bleu (INRAP), dans le cadre des Journées Européennes de l’Archéologie 2024 le samedi 15 juin 2024.

Le musée gallo-romain d’Aoste vous propose de venir rencontrer les archéologues à Aoste. Interventions sur le thème de la mode gallo-romaine et sur les dernières découvertes archéologiques réalisées sur la commune.

En parallèle, découvrez l’exposition temporaire « Etoffes d’histoire : voyage autour du vêtement et du bijou chez les Gallo-Romains »

Le samedi 15 juin, de 10h à 18h

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15 Juin : Vienne (Isère) – Conférence sur les fouilles archéologiques au jardin de Cybèle à Vienne

Conférence-rencontre avec Elio Polo, archéologue responsable des fouilles du site antique du jardin de Cybèle à Vienne, dans le cadre des Journées Européennes de l’Archéologie 2024 le samedi 15 juin 2024.

Depuis septembre 2023, la Ville de Vienne entreprend un vaste chantier de revalorisation et d’embellissement du Jardin de Cybèle. Compte-tenu du caractère historique du site, des prescriptions d’archéologie préventive sont régulièrement menées, en parallèle des différentes phases de travaux. Tour d’horizon de ce projet passionnant avec Elio Polo, responsable d’opération.

La ville de Vienne vous propose également d’autres ateliers et conférences sur place le même jour.

Le 15 juin à 15h au Cloître de Saint-André-le-Bas

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15 & 16 Juin : Toulouse (Haute-Garonne) – Village de l’archéologie au Musée Saint-Raymond

Les 15 et 16 juin, le Musée Saint-Raymond de Toulouse organise son village de l’Archéologie dans le cadre des Journées Européennes de l’Archéologie 2024. Venez y rencontrer les archéologues d’Archeodunum ainsi que les autres structures et institutions de la recherche archéologique régionale (APAREA, Cellule Archéologie de Toulouse Métropole, Évéha, Grottes et Archéologie, INRAP, Laboratoire TRACES, SRA-DRAC, etc.). Échanges, démonstrations et ateliers au programme des différents stands.

Le détail des différents stand est sur le site des JEA.

Horaires du village de l’Archéologie :

  • samedi 15 juin de 10:00 à 18:00
  • dimanche 16 juin de 10:00 à 18:00

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Sainte-Colombe, rendu du rapport d’un très riche site de l’agglomération viennoise antique

Sainte-Colombe “le bourg”
rendu du rapport d’un très riche site de l’agglomération viennoise antique

 

Vendredi 6 octobre, une soixantaine de personnes se sont réunies au Musée et sites gallo-romains (Saint-Romain-en-Gal, Rhône) pour célébrer le rendu du rapport de Sainte-Colombe – Le Bourg, marquant une étape importante dans l’étude de ce site exceptionnel.

Tous les participants à cette aventure humaine inédite étaient réunis : aménageurs, Service régional de l’archéologie, équipe de fouille, spécialistes, restaurateurs, musée… Ils ont pu assister à une conférence de Benjamin Clément pour ensuite admirer le mobilier et les mosaïques restaurés par le CREAM et l’ARM (éléments qui intégreront prochainement le parcours permanent du musée). La journée s’est achevée autour d’un buffet offert par Archeodunum.

Cette journée été l’occasion de souligner la fécondité des partenariats mis en place dès la fouille, qui ont permis de garantir la qualité scientifique de ce travail tout en posant les jalons de sa valorisation rapide pour le grand public.

Remerciements

Tous nos remerciements vont au département du Rhône et au Musée et sites gallo-romains pour avoir grandement facilité l’organisation de cette journée : Damien Raymond (directeur général adjoint), Émilie Alonso (directrice), Guillaume Legrand (assistant de direction), Maria Paraskeva (régisseuse des collections), Sébastien Fily (assistant régie d’œuvres) et Christelle Reymond (chargée de la location des espaces). Merci également au membres du CREAM (Véronique Langlet-Marzloff, Florent Duval et Eve Paillaux) et de l’ARM (Christophe Laporte et Philippe Mercoret), ainsi qu’à Nathalie qui nous a généreusement ouvert son bar Le Neuf pour la suite de la soirée.

 

Opération d’archéologie préventive conduite en 2017 sur la commune de Sainte-Colombe (Rhône), en préalable à la construction de logement par la SCI Le Parc aux Colombes.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Maîtrise d’ouvrage : SCI Le Parc aux Colombes

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable :  Benjamin Clément)

 

Logo horizontal JEP 2023

Retrouvez-nous les 16 & 17 septembre aux Journées Européennes du Patrimoine 2023 !

Logo horizontal JEP 2023

JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE

 

Les 16 et 17 septembre 2023, auront lieu les prochaines Journées Européennes du Patrimoine.
A cette occasion, Archeodunum vous propose six évènements pour aller à la rencontre de l’archéologie et du patrimoine, à travers conférence et rencontres sur site.

Retrouvez-nous à  :

16 Septembre : château de Vendôme (Loir-et-Cher) – rencontre avec un archéologue

Venez rencontrer l’archéologue Jean-Baptiste Vincent au Château de Vendôme (Loir-et-Cher). Il vous présentera les résultats de l’étude archéologique qui accompagne le chantier de restauration du château. L’ampleur des travaux projetés sur le château de Vendôme en font un évènement majeur pour l’archéologie avec l’étude des tours, des courtines et du châtelet qui étaient jusqu’alors inaccessibles

  • le samedi 16 septembre à 11h.

Retrouvez tous les détails de cet évènement

D’autres activités sont proposées au château de Vendôme ce même jour : retrouvez le détail sur le site des Journées Européennes du Patrimoine.

16 septembre : donjon de Montrichard (Loir-et-Cher) – visite du site avec un archéologue

Depuis 2022, le château de Montrichard fait l’objet d’importants travaux de restauration. Grâce aux échafaudages, les archéologues peuvent collecter toutes les informations et profiter du nettoyage des murs, voire de certains démontages des maçonneries, pour lire le monument en profondeur Hugo Thomas vous propose une visite du donjon étudié à cette occasion.

  • le samedi 16 septembre à 11h, 13h, 14h, 15h et 16h

Retrouvez tous les détails de cet évènement

D’autres activités sont proposées sur ce site dans le cadre des JEP : retrouvez le détail sur le site des Journées Européennes du Patrimoine.

16 et 17 septembre : Palais du Taus à Reims (Marne) – visite du site avec une archéologue

Séjour des rois de France pendant la cérémonie du couronnement, le palais du Tau – ancien palais de l’Archevêque de Reims – doit son nom à la forme de son plan en T. La lettre « T » se prononce « tau » en grec. Attesté dès 1131 le palais fait aujourd’hui l’objet d’un chantier de restauration. Camille Collomb vous propose un découverte de la salle basse du Palais, étudiée à l’occasion de ce chantier.

  • le samedi 16 septembre à 14h, 15h30 et 17h
  • le dimanche 17 septembre à 10h30, 14h et 15h30

Retrouvez tous les détails de cet évènement

16 septembre : Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon (Gard) – Rencontre-conférence avec un archéologue

La chartreuse pontificale de Villeneuve-lez-Avignon, fondée au XIVe siècle, est un édifice remarquable par son histoire et son architecture. C’est aujourd’hui le lieu d’un double patrimoine, historique et vivant : celui de la chartreuse médiévale ouverte aux visiteurs, et celui du Centre national des écritures du spectacle qu’elle accueille dans ses murs. Alors que des recherches archéologiques y sont menées à l’occasion d’un chantier de mise en accessibilité du site, Quentin Rochet, archéologue en charge des fouilles, vous propose une conférence/échange sur l’archéologie préventive et la chartreuse de Villeneuve.

  • le samedi 16 septembre à 14h

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16 septembre : église Saint-Sauveur de Sahurs (Seine-Maritime) – Conférence

L’église Saint-Sauveur de Sahurs se situe au creux d’une des boucles de la Seine. Il se remarque dans le paysage par son architecture est singulière : abside romane, travées gothique flamboyant, etc. Classé Monument Historique en 1928, l’édifice est actuellement  l’objet d’un chantier de restauration suivi par les archéologues. Margaux Lainé, archéologue médiéviste, vous propose une conférence sur son étude.

  • le samedi 16 septembre à 16h

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16 septembre : Conférence sur l’archéologie néolithique de l’Ile d’Yeu

Une conférence à plusieurs voix sur l’archéologie néolithique de l’Ile d’Yeu..

  • le samedi 16 septembre à 20h30

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14 septembre : Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône) – Conférence

Aldo Borlenghi et David Baldassari vous propose une conférence intitulée “L’eau du Gier pour Lugdunum, architecture et datation du plus long aqueduc romain lyonnais”. Conférence coanimée par Aldo Borlenghi, maître de conférences en Archéologie et histoire de l’art du monde romain à l’Université Lumière Lyon 2 et David Baldassari, archéologue de la société Archeodunum et responsable de l’opération d’archéologie du bâti réalisée à l’occasion de la restauration des arches du pont siphon de Beaunant.

  • le jeudi 14 septembre à 20h

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JEA2023

Journées Européennes de l’Archéologie 2023. Archeodunum vous invite !

JOURNÉES EUROPÉENNES DE L’ARCHÉOLOGIE

 

Du 16 au 18 juin 2023, auront lieu les prochaines Journées Européennes de l’Archéologie.
A cette occasion, Archeodunum vous propose six évènements pour visiter des chantiers en cours de fouille
ou découvrir les résultats de chantiers récents.

Retrouvez-nous à  :

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A VOS AGENDAS !

17 Juin : Aoste (Isère) – Visite du site antique

le chantier de fouille du site antique d’Aoste ouvre ses portes au public. L’équipe archeodunum qui mène actuellement la fouille sous la direction de Miguel Rodriguez vous acceuillera pour des visites commentées.

Le samedi 17 juin, de 9h à 12h et de 13h à 17h. Par groupe de 15/20 personnes max.

Le Musée gallo-romain d’Aoste propose également :

  • Des visites libres du Musée, gratuit pour la journée du samedi 17.
  • Une conférence de Stéphane Bleu, archéologue à l’Inrap

Inscription obligatoire auprès du musée d’Aoste – Accueil et départ des groupes obligatoires depuis le musée d’Aoste

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17 Juin : Autun (Saône-et-Loire) – Portes ouvertes des fouilles archéologiques du Musée Rolin

Depuis mars 2023, les archéologues d’Archeodunum et du Service Archéologique de la Ville d’Autun explorent, sous la direction de Jessy Crochat, deux salles du musée Rolin à Autun. Cette fouille archéologique intervient dans le cadre du futur musée Panoptique, qui associera l’actuel musée Rolin, l’ancienne prison et le palais de justice.

Les archéologues creusent jusqu’à une profondeur de 5 mètres, dans une opération qui associe technologies de pointe et haute sécurité. 2000 ans d’histoire apparaissent sous leurs outils : un rempart romain, des maisons médiévales et un hôtel du XVe siècle.

L’équipe œuvrant sur le site vous accueillera sur place à l’occasion des Journées Européennes de L’Archéologie. Ils et elles vous proposeront de découvrir, par des échanges informels, en images et à travers les objets, ce qui se cache dans les profondeurs du musée Rolin.

Animations : diaporama, exposition d’objets archéologiques, échanges avec les archéologues, aperçu du chantier.

Rendez-vous dans la cour et accueil du musée Rolin, 3 rue des Bancs, 71400 Autun

Horaires : samedi 17 juin 2023, 10h-12h et 13h30-16h30

Entrée libre

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17 Juin : Oudalle (Seine-Maritime) – Rencontre et conférence autour d’un site de l’âge du Bronze

Le samedi 17 juin de 14:00 à 14:45, Arthur Tramon et Gillian Filiz, archéologues de la société Archeodunum, vous présenteront, le temps d’une conférence, les résultats de la fouille réalisée en 2020 sur le lotissement de La Plaine. Vous découvrirez les vestiges laissés par une communauté de l’âge du Bronze installée à Oudalle il y a 3500 ans. Une occasion unique pour échanger avec les archéologues et admirer de nombreux objets, dont une exceptionnelle hache en bronze.
Après avoir été soigneusement restaurée, cette hache sera présentée au public pour la première fois !

Les archéologues seront disponibles pour répondre à vos question et interrogations le reste de la journée, de 10:00 à 12:00 et de 15:00 à 17:00

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17 Juin : Toulouse (Haute-Garonne) – Village archéologique au Musée Saint-Raymond

Retrouvez les archéologues d’Archeodunum dans le cadre du Village de l’Archéologie. En région Sud-Ouest, notre agence, située à Colomiers, est intervenue à plusieurs reprises sur la commune de Toulouse : Caserne Niel, ligne du Tramway Garonne, rue des 36 Ponts, rue du Férétra, rue Rambaud, etc. Des découvertes effectuées dans le cadre de ces fouilles sont également à découvrir dans les vitrines du Musée !

Seront également présent dans le village de l’archéologie : L’association Action de Promotion et d’Aide à la Recherche En Archéologie (APAREA), la Cellule archéologie de la Direction du Patrimoine de Toulouse Métropole, L’association Délires d’encre, Eveha, Grottes & Archéologies, Hadès Archéologie, L’INRAP, Materia Viva, le Service régional de l’archéologie Occitanie, le laboratoire TRACES. Toutes ces structures sont présentées sur la page dédiée du site des JEA.

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Et parcourez nos plus intéressantes interventions qui se sont déroulées à Toulouse depuis 2012 :

17 Juin : Montbard (Côte-d’Or) – Visites archéologiques au Parc Buffon

Aménagé en jardin botanique par Buffon au XVIIIe siècle, le parc est intimement lié à l’histoire du château des ducs de Bourgogne sur lequel il est construit. La Tour de l’Aubespin – plus haute tour-terrasse de Bourgogne – constitue avec la Tour Saint-Louis, les salles souterraines et les remparts, les vestiges les plus visibles de l’ancienne forteresse.

L’ensemble des services culturels de la ville de Montbard s’associe pour proposer un événement intitulé “Montbarchéo” avec au programme : ateliers, découverte des tours rénovées, visites avec archéologues et architectes, lecture, bal et spectacle de fauconnerie.

Un archéologue d’Archeodunum vous accompagne pour une visite du site, le samedi 17 juin de 14:30 à 15:30 et de 16:00 à 17:00. Une exposition retracera également les cinq années de fouilles archéologiques.

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Et parcourez les différentes interventions d’Archeodunum au parc Buffon :

17 Juin : Montbard (Côte-d’Or) – Visites archéologiques au Parc Buffon

Aménagé en jardin botanique par Buffon au XVIIIe siècle, le parc est intimement lié à l’histoire du château des ducs de Bourgogne sur lequel il est construit. La Tour de l’Aubespin – plus haute tour-terrasse de Bourgogne – constitue avec la Tour Saint-Louis, les salles souterraines et les remparts, les vestiges les plus visibles de l’ancienne forteresse.

L’ensemble des services culturels de la ville de Montbard s’associe pour proposer un événement intitulé “Montbarchéo” avec au programme : ateliers, découverte des tours rénovées, visites avec archéologues et architectes, lecture, bal et spectacle de fauconnerie.

Un archéologue d’Archeodunum vous accompagne pour une visite du site, le samedi 17 juin de 14:30 à 15:30 et de 16:00 à 17:00. Une exposition retracera également les cinq années de fouilles archéologiques.

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Et parcourez les différentes interventions d’Archeodunum au parc Buffon :

16-17 Juin : CREAM – Vienne – Visite du Centre de Restauration

A l’occasion des Journées Européennes de L’Archéologie, le centre de Restauration et d’Etudes Archéologiques Municipal (CREAM) de Vienne (Isère) vous accueille les 16 et 17 juin.

Les conservateurs-restaurateurs vous présenteront les différents moyens mis en œuvre pour révéler et valoriser le message, souvent dissimulé, que recèlent les objets mis au jour par les archéologues, ainsi que les procédés utilisés pour en assurer la conservation.

A cette occasion, vous pourrez voir une partie des objets issus de notre fouille exceptionnelle de Sainte-Colombe “Le Bourg”.

Visites gratuites le vendredi 16 juin (10-12h et 14-17h) et le samedi 17 juin (10-12h et 14-17h).

Visites gratuites d’une heure par groupes d’environ 10 personnes.

Réservation conseillée au 04 74 85 19 00

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Décapage en cours de la terre végétale

Sèvremoine, Torfou : premiers résultats de la fouille archéologique

Sèvremoine, Torfou “Le Feuillaudre”

Les premiers résultats de la fouille archéologique

C’est à la création d’un lotissement aux abords du bourg de Torfou, rattaché à la commune de Sèvremoine (Maine-et-Loire), que l’on doit l’ouverture d’une fenêtre archéologique sur le passé de ce secteur. Depuis le 13 mars, les archéologues d’Archeodunum mettent au jour les vestiges d’une vaste ferme de la période romaine.

En préalable au nouveau lotissement du Pré aux Sources : diagnostic et fouille

Prescrite par le Service Régional d’Archéologie des Pays de la Loire, l’opération d’archéologie préventive a été motivée par l’aménagement, par la commune de Sèvremoine, d’un nouveau lotissement. La fouille a été précédée d’un diagnostic archéologique (évaluation portant sur environ un dixième du terrain), qui a révélé des vestiges de l’Antiquité.

Décapage en cours de la terre végétale
Décapage en cours de la terre végétale

Sous la terre végétale, 600 vestiges

Sur les 25 000 m2 à fouiller, le travail a commencé par un décapage réalisé à l’aide de pelles mécaniques. Ces engins ont permis de retirer la terre végétale sur 0,30 à 0,50 m d’épaisseur. Sous ce recouvrement de surface, plus de 600 aménagements ont été mis au jour : empreintes de poteaux, fosses diverses, structures de combustion, fossés et chemins. Ces vestiges appartiennent majoritairement à la période antique, plus particulièrement au Ier s. après J.-C. Les objets archéologiques, comme les fragments de céramique gallo-romain, sont de précieux indices pour dater les occupations. Quelques traces d’activités humaines aux périodes médiévale ou moderne ont également été décelées.

Archéologues fouillant des "trous de poteau"
Archéologues fouillant des "trous de poteau"

Un enclos de 3800 m²

Au sein de tout un réseau de creusements, trois fossés d’environ 60 m de long et 1,2 m de profondeur ceinturent un espace de 3 800 m2. Les archéologues n’ont pas encore pu distinguer de constructions à l’intérieur de l’enclos. Il est très probable que ces dernières n’aient pas laissé de traces. Cet aménagement semble correspondre à un élément central d’une grande ferme de la période antique, dont les limites ne sont pas encore connues.

Plan général des vestiges
Plan général des vestiges
Poterie antique retrouvée lors de la fouille d'une fosse
Poterie antique retrouvée lors de la fouille d'une fosse

Des bâtiments à ossature bois

À l’extérieur de l’enclos, plusieurs alignements de trous d’ancrages de poteaux en bois, également appelés « trous de poteau » par les archéologues, permettent de restituer des plans de bâtiments gallo-romains. Pour la construction, on recourait à des matériaux périssables (terre et bois), qui n’ont laissé que peu de traces dans le sol. Les fonctions de ces édifices de grande ampleur sont vraisemblablement multiples : hangar de stockage, zone de travail artisanal, parcage des animaux… Ils constituent vraisemblablement des aménagements majeurs de cette grande ferme antique.

Des chemins d’accès plus récents ?

Un chemin d’époque moderne se superpose à la partie sud de l’enclos antique. Il se poursuit à l’est sur un axe nord-sud. La fouille permettra de savoir si l’un ou l’autre de ces chemins, visible sur les cadastres anciens était déjà en place durant l’Antiquité.

Après la fouille …

Au terme de l’intervention, en juin 2023, le patrimoine archéologique aura été sauvegardé par le travail de terrain, et la commune pourra poursuivre l’aménagement du lotissement du Pré aux Sources. Côté archéologie, les investigations se poursuivront en laboratoire durant deux ans. Un important travail d’étude sera réalisé par les archéologues et les spécialistes, de manière à obtenir le maximum d’information. Des analyses par le radiocarbone permettront d’affiner la datation des différents contextes. Un rapport abondamment documenté synthétisera l’ensemble des résultats de cette opération.

Téléchargez la plaquette de présentation du site au format PDF.

Visite du site

Le samedi 6 mai, des portes ouvertes sont organisées sur le site. Venez rencontrer les archéologues !

Opération d’archéologie préventive conduite au printemps 2023 sur la commune de Sèvremoine (Maine-et-Loire), en préalable à la création d’un lotissement.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie des Pays de la Loire

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Sèvremoine

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable : Marc-Antoine Dalmont)

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Plus de 4000 ans d’histoire sur les bords de l’Erdre

Plus de 4000 ans d’histoire sur les bords de l’Erdre

Archéologie sur la “déviation nord” de Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique)

Une équipe d’une douzaine d’archéologues a procédé à une vaste fouille archéologique sur la commune de Nort-sur-Erdre tout au long de l’année 2022. Cette opération a été prescrite par le Service Régional de l’Archéologie. Elle était motivée par la création, par le Département de Loire-Atlantique, d’un axe routier contournant le centre de la ville. Sur près de 15 hectares, les archéologues d’Archeodunum ont mis au jour des vestiges datés de l’âge du Bronze, de l’Antiquité et du Moyen-âge, dont des aménagements de berge le long de l’Erdre.

 

Vue aérienne du site de « La Pancarte » (© Anthony Béranger)
Vue aérienne du site de « La Pancarte » (© Anthony Béranger)
Plan général de l’intervention archéologique
Plan général de l’intervention archéologique

Une vaste surface à explorer aux abord de l’Erdre

Sous la direction d’Audrey Blanchard, l’équipe a travaillé par étapes entre février et novembre 2022. On distingue les lieux-dits dits « Saint-Yves » (ouest), « L’Onglée » (centre) et « La Pancarte » (est). Les archéologues ont mis au jour plus de 3 000 aménagements. Ces vestiges appartiennent à plusieurs phases chronologiques : âge du Bronze ancien, âge du Bronze final, Moyen-âge et Antiquité.

Archéologues au travail
Archéologues au travail
Archéologues au travail (© Anthony Béranger)
Archéologues au travail (© Anthony Béranger)

Sur les plateaux, deux habitats de l’âge du Bronze

Sur les plateaux situés de part et d’autre de l’Erdre, deux occupations humaines de l’âge du Bronze ont été décelées. À l’ouest, sur le site de « Saint-Yves », la fouille a révélé de nombreuses fosses d’ancrage de poteau. Plusieurs alignements permettent de restituer des plans de bâtiments, tous à ossature de bois ancrée dans le sol et dont les parois sont réalisées en matériaux périssables (clayonnage et torchis). Les archéologues ont reconnu des petits greniers à quatre poteaux ou des bâtiments de superficie plus imposante. Des fosses jouxtent ces constructions. Certaines, dites « polylobées » en raison de leur forme complexe, contenaient de nombreux fragments de céramique attribuables à l’âge du Bronze final (1350-800 av. n. è.).

À l’est, sur le site de « La Pancarte », les creusements sont plus arasés, mais permettent également de restituer des plans de bâtiment. Le mobilier céramique, rare, renvoie à une phase plus ancienne : âge du Bonze ancien à moyen (2000-1350 av. n. è). Un fossé circulaire de 10 m de diamètre environ pourrait quant à lui indiquer l’existence d’une architecture funéraire au sud de l’habitat.

Près de la rivière, un enclos gallo-romain

Sur le site de « L’Onglée », à proximité de l’Erdre, l’équipe a découvert un vaste enclos daté de l’Antiquité (Ier– IIIe s. de n. è.). Ce dispositif prend la forme de deux fossés parallèles, qui délimitent un espace habité doté de plusieurs bâtiments quadrangulaires.

 

Vue aérienne d’un fossé circulaire probablement daté de l’âge du Bronze (© Anthony Béranger)
Vue aérienne d’un fossé circulaire probablement daté de l’âge du Bronze (© Anthony Béranger)
Aménagements de berge au bord de l’Erdre (© Anthony Béranger)
Aménagements de berge au bord de l’Erdre (© Anthony Béranger)

Des aménagements au bord de l’eau

Dans la plaine alluviale, à proximité immédiate de l’Erdre, les sondages ont révélé des vestiges d’aménagement de berge : des pieux verticaux et des pièces de bois horizontales forment des caissons quadrangulaires. Le milieu, très humide, a permis une bonne conservation du bois. Les premiers éléments de datation plaident en faveur d’un aménagement médiéval.

Les Nortais à la découverte de leur patrimoine

Près de 260 habitants de Nort-sur-Erdre et des communes alentour ont pu visiter le site archéologique lors des Journées Européennes du Patrimoine, le samedi 17 septembre 2022. Quatre classes de collégiens de la ville ont également fait le déplacement et ont pu bénéficier d’échanges enrichissants avec les archéologues.

Après la fouille …

Au terme de l’intervention de terrain, les investigations se poursuivront en laboratoire durant deux ans. Les archéologues et les spécialistes d’Archeodunum vont exploiter les informations recueillies sur le terrain. Des analyses par le radiocarbone ou par dendrochronologie (pour dater les pièces de bois des berges) permettront d’affiner la datation des différents contextes. Tous les résultats de l’opération seront synthétisés dans un rapport abondamment documenté et argumenté.

En laboratoire, fouille d’un vase prélevé sur le site
En laboratoire, fouille d’un vase prélevé sur le site

Opération d’archéologie préventive durant l’année 2022 sur la commune de Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique), en préalable à la déviation nord de la commune.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie du Pays de la Loire

Maîtrise d’ouvrage : Département de Loire-Atlantique

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable : Audrey Blanchard)